mercredi 9 juillet 2008

Pour quelques milliards de... moins

Suite à l'offre amicale... et généreuse de Microsoft pour racheter Yahoo!, plus rien ne va chez le numéro 2 de la recherche Internet qui s'est rallié entretemps à Google. Le portail historique croyait se renforcer face au géant de Seattle, peut-être pour faire monter les enchères, mais les observateurs attentifs ont plutôt analysé ce rapprochement comme un acte de soumission, plongeant Yahoo! encore un peu plus près du siphon.

Les actionnaires réclament des têtes et espèrent récupérer la confiance de Steve Balmer et les quelques milliards de dollars virtuels engouffrés dans l'opération... Google observe, impassible, encore plus sûr de sa technologie et de sa stratégie à tous les termes, court, moyen et long, qui semble plus que jamais être la meilleure.

Son modèle écrase tout, se comportant comme un Robin des Bois des temps modernes, ponctionnant les riches annonceurs en quête d'audience au profit des utilisateurs de base qui peuvent profiter gratuitement de tous les outils nécessaires à leur imagination et à leur productivité à partir du seul portail Roi, sans jamais aller se perdre dans d'autres méandres toujours moins efficaces, finalement.

Alors tout le monde s'affole à mesure que le nombre de connectés grimpe aux cieux et que l'audience de Google enfle, enfle... Jusqu'où ? Le savent-ils eux-mêmes, les deux géniaux gamins, shootés au Web 2.0, preuves vivantes que la réussite phénoménale de Bill Gates n'était peut-être qu'une aimable réussite commerciale...

1 commentaire:

Jean PAYRE a dit…

Visionnaire ? Certainement pas ! Merci pour vos analyses sensées et votre recul qui nous permettent d'y voir plus clair.

Ce blog a été créé pour partager une vision de l'informatique de demain et des enjeux économiques et sociologiques de l'accès universel à l'information.
"Le pouvoir au peuple", cette utopie révolutionnaire mise à mal par l'effondrement des systèmes collectivistes et par les limites aperçues aujourd'hui au sein même des régimes dits modernes, Etats-Unis en tête, reprend un peu de couleurs grâce à Internet.
Churchill a encore raison, la démocratie est le pire des systèmes mais on n'a pas trouvé mieux... Le modèle Internet, poussé à son extrème, est le seul capable aujourd'hui de lui donner tort.
Voyons donc comment cela pourrait se passer dans les années à venir...