Linux, 5 lettres, tout un monde et des milliards de lignes de code pondues par la communauté la plus désintéressée de la planète, composée essentiellement de développeurs amoureux d'UNIX. Le premier d'entre eux,
Linus Torvalds, lança cet appel le 5 octobre 1991 sur le forum
compo.os.minix :
"Vous regrettez les beaux jours de Minix-1.1, époque bénie où les hommes étaient dignes de ce nom et écrivaient leurs propres pilotes de périphériques ? Vous cherchez à vous investir dans un projet original et vous vous languissez d'un système modifiable à votre convenance ? Vous êtres frustré que tout fonctionne sous Minix ? Vous regrettez les nuits blanches passées à tenter d'implanter un programme récalcitrant ? Si tel est le cas, lisez ce qui suit : Comme signalé il y a un mois, je travaille actuellement sur une version libre d'un système analogue à Minix pour ordinateur AT-386. Ce système est à présent utilisable (mais peut-être ne vous conviendra-t-il pas, tout dépend de ce que vous recherchez) et je compte en diffuser les sources. Il s'agit pour l'instant de la version 0.02, capable néanmoins d'exécuter bash, gcc, gnu-make, gnu-sed, compress, etc. " (source :
okki666.free.fr)
Quelle classe !... L'origine de tous les projets
Open Source qui ont suivi et qui sont aujourd'hui assez riches pour répondre à tous les besoins logiciels humains, personnels et professionnels, de façon stable, en étant quasi imperméables aux attaques virales,
et ce gratuitement ! Alors que fait-on ? Pourquoi les médias ne s'en emparent-il pas ? Pourquoi les quelques politiques et administrations qui font mine de sauter le pas sont-ils muselés ?
L'argent, encore une fois, n'en doutons pas. Le même qui nous fait payer au prix fort un téléphone mobile dont la technologie est prête depuis longtemps pour déjà communiquer gratuitement, le même qui nous ponctionne d'un demi euro à chaque kilomètre roulé.
Mais
le système se développe malgré tout, chez les professionnels bien sûr, qui ont vu depuis longtemps où était leur intérêt en terme d'économie de coût de licences et de réduction de temps de maintenance. Et bientôt chez les particuliers aussi qui ne pourront pas eux non plus longtemps ignorer la beauté de ce système et de sa philosophie, la distribution
Ubuntu en étant le plus parfait exemple.
Car dans très peu de temps il ne suffira plus que d'un terminal assez rudimentaire, sans disque dur, doté d'une belle dalle, pour se connecter via la fibre optique surpuissante à son espace de travail, à ses applications et à ses documents, d'où que l'on soit, pouvant collaborer avec qui on le souhaite, partout dans le monde, et Linux sera le système idéal pour remplir ce noble office.
Google y travaille de façon acharnée et pourrait bien avoir raison. Plus de personnes pourront accéder à Internet et plus ses recettes publicitaires enfleront encore. Le poste de travail doit se simplifier et devenir "leger", en termes d'électronique... et de prix. Le Taiwanais
ASUS avec son EeePC l'a bien compris lui aussi.