mardi 8 juillet 2008

Microsoft vs Google

Bill jette l'éponge ?... certainement pas ! Il part à la "retraite" toujours convaincu que son modèle reste et restera en avance. L'Histoire pourrait lui donner raison à la seule vue du passé... récent. Quelle réussite extraordinaire !! Quelle vision prémonitoire - "un ordinateur dans chaque maison, sur chaque bureau" - il y a 30 ans déjà... il y a 30 ans à peine. Le milliard de PC actuel lui donne la même légitimité que Monsieur Gordon E. Moore... la vision de William Gates est devenue loi elle aussi.

Pourtant, dans ces dernières interviews, il nie encore l'évidence : le "tout Internet" amorcé avec Windows 95 s'est brisé contre l'iceberg Google. Si Microsoft a largement gagné la guerre du contenant, multipliant à l'infini ses boîtes et ses étiquettes mordorées vendues et collées dans les moindres recoins, le géant de Redmond a perdu celle du contenu, méthodiquement broyé et régurgité par les fermes informaticoles de l'ogre de Mountain View...

Le modéle de Google semble le plus pertinent, le plus "social", et donc le plus sympathique. Permettre à chacun d'accéder à l'information universelle, et de pouvoir l'enrichir à l'aide d'outils simples, efficaces... et gratuits ! Le pouvoir au peuple ! Enfin !... mais ce peuple qui a accès à un terminal est encore largement minoritaire, même si il devient beaucoup plus important que les seuls privilégiés à pouvoir s'offrir une licence Microsoft... Google a tout simplement développé un projet Open Source lucratif, très lucratif ! Paradoxe génial ! Et Bill Gates, à travers sa fondation aussi puissante qu'un Etat, va maintenant s'occuper des 2 milliards d'êtres humain les plus démunis, ceux qui n'ont justement pas accès à ce contenu qui vaut de l'or. Voilà qu'il devient sympathique lui aussi... Merci Melinda, en espérant que le monde te devra beaucoup...

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Ce blog a été créé pour partager une vision de l'informatique de demain et des enjeux économiques et sociologiques de l'accès universel à l'information.
"Le pouvoir au peuple", cette utopie révolutionnaire mise à mal par l'effondrement des systèmes collectivistes et par les limites aperçues aujourd'hui au sein même des régimes dits modernes, Etats-Unis en tête, reprend un peu de couleurs grâce à Internet.
Churchill a encore raison, la démocratie est le pire des systèmes mais on n'a pas trouvé mieux... Le modèle Internet, poussé à son extrème, est le seul capable aujourd'hui de lui donner tort.
Voyons donc comment cela pourrait se passer dans les années à venir...